But: Vous fournir une perte de temps à haute teneur en libido.
Moyens : Fiction errrotique, moeurs dépravées et humour douteux.


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Thursday, September 30, 2010

Lundi, nous faisons connaissance, et les deux médailles religieuses qu'elle arbore avec confiance prennent le pas sur le fait qu'elle clope sans discontinuer. Je n'aime pas son prénom, je n'aime pas les cathos, mon piercing et mes tatouages s'accommodent mal de leur présence. Sans parler de mon esprit mal tourné de naissance, en chaleur 24 heures sur 24.

Elle ne semble pas souffrir de pareils empêchements, et ses yeux pétillent d'une manière suspecte comme elle me tend un mojito (que je lui dois toujours d'ailleurs).

Mardi, les choses s'aggravent en même temps que le problème s'éclaircit. Nous sommes quatre, il y a deux tentes. Elle demande où il reste de la place, je réponds "Dans la mienne".
Le moment du coucher est délicieux. Le rhum, les Pietra font leur bonhomme de chemin dans nos veines, tout est léger. Elle me prie de tourner la tête, ou de fermer les yeux. Je ne triche pas, et lorsque je les ouvre à nouveau, elle a passé une nuisette bleue claire. Sa poitrine est minuscule. Je préfère.

Nous parlons musique, à voix basse. Et puis, /out of the blue/, elle me demande de la prendre dans mes bras. Tendresse et chasteté, comme dans un missel. Sauf sous mon crâne et dans mon boxer, où tout prend une autre dimension. Je m'interroge sur sa petite culotte, et comment les choses virent par là-bas. Nous nous endormons.

Mercredi, sel, soleil, méduses, Pietra. Musique dans chacune de nos discussions. Fatigue, après le déjeuner. Une sieste est suggérée. Sous la tente étouffée, nos mains cherchent, trouvent, ici un bras, là une hanche, nos pieds nus se frôlent. Jamais évolué, pour ma part, dans une telle innocence, et je ne me reconnais pas. Normalement, mes doigts seraient déjà entre ses cuisses, dans sa fente, mon bassin pressé contre ses reins.
La nuit venue, elle est de nouveau dans mes bras, un petit baiser claque sur ma nuque. Circonspect, me tordant l'esprit en conjonctures quant à ses désirs profonds, je finis par la renverser sur le dos. Me penche vers son buste, tire d'un doigt le tissu fin de sa nuisette et exhibe un sein, un téton autour duquel je presse mes lèvres. La réaction n'est pas franche. Mais le gout est agréable. Vaguement dépité, vaguement je ne sais quoi, je m'étends à nouveau près d'elle. Nous nous endormons.

Jeudi, rien ne compte que les Pietra et le soir à venir, qui tarde, le salaud. Au soleil, le désir lézarde, se traîne, elle n'est pas si jolie, sa voix m'exaspère, son maillot de bain est d'un autre âge. Elle est catholique. Pendant la sieste, mon érection est presque douloureuse, son visage luit de sueur et j'ai envie de sa bouche, entre autres.
Elle fume trop, mais nous finissons quand même par éteindre ces putains de frontales, jamais vu un camping aussi silencieux sous les étoiles.

... Tu crois qu'elles dorment ? Je ne sais pas, j'entends E. ronfler, non ? Fichues tentes, on entend tout... Embrasse-moi, doucement, ne fais pas de bruit... Con de matelas, qui couine comme je me penche vers toi, passe tes mains sur mon torse, les miennes remontent sur tes cuisses. Embrasse-moi, ne sois pas si timide avec ta langue. Tu fumes trop, tu sais ? Tes mains filent sous mon boxer, serrent ma queue, branle-moi doucement, attends, ouvre tes jambes, mes doigts glissent sous ta culotte, effleurent ta toison, tu ne te rases pas ?, mes doigts fondent sur tes lèvres, tu es trempée, je pousse un doigt, ne soupire pas si fort, doucement, on entend tout, fichues tentes... J'adore tes caresses, mais ne me fais pas jouir tout de suite... Je mordille tes tétons, j'ai envie de toi, je n'ai pas de capote, moi si, ne bouge pas, continue à me branler, où est mon sac, bordel...
Je viens sur elle, la prends, doucement, lentement, elle contrôle ses soupirs, sa main file sous mes fesses, vient caresser mes bourses. Jamais vu un camping aussi silencieux. Je m'allonge sur le dos, elle me chevauche, maintenant c'est toi qui ne bouge plus, je caresse ses hanches, sa nuque, pince ses tétons, pousse très loin en elle, attends-moi, jouissons ensemble si on peut, ne fais pas de bruit, ne fais pas /tant/ de bruit, tu vas jouir ?, il me faut encore un peu de temps... L'orgasme monte, et j'explose dans son ventre, enfin, dans la capote. Elle balance encore quelques instants, et puis son corps se tend sur moi, je ne la connais pas, je ne sais pas comment elle fait, mais j'espère que c'est aussi bon pour elle.

Quelques jours plus tard, elle et moi sommes revenus à nos vies respectives, à huit cents kilomètres l'un de l'autre. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de trucs. "Pas de discussion, pas de prise de tête, on ne fait de mal à personne. Pas vu, pas pris", elle a dit. So be it. De toute manière, l'été file, et sera bientôt parti.

Dommage, parce que dans mon appartement ou le sien, on pourrait faire tout le bruit qu'on veut.


par Evelyn Dead

2 comments:

  1. J'adore ton blog : esprit décalé, humour, non-conformisme. Je partage tout cela.
    Bisatoi
    Irma

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