But: Vous fournir une perte de temps à haute teneur en libido.
Moyens : Fiction errrotique, moeurs dépravées et humour douteux.


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Wednesday, August 25, 2010

La honte de la famille


Chères lectrices/chers lecteurs,

Cette semaine, je déborde du cadre érotique et me permets un texte à teneur politique, avec la promesse de revenir à une histoire sexy et/ou coquine la semaine prochaine.

Eat it, bisouxxx.


*

La honte de la famille


Ce serait un soir comme les autres.

Rien ne laisserait présager un drame familial.

Il y aurait ton frère, ton père et ta mère autour de la table.

Dans les assiettes se trouverait une portion égale de steak, de patate pilée et de pois verts.

Tu écouterais les autres parler de leur journée, puis tu exigerais le silence.

Tu les regarderais dans les yeux. Tu te mettrais à nu, leur dirais ce qu’ils ne veulent pas entendre : J’aime les hommes, les femmes, les trans, les androgynes, les chattes, les bites, les seins, les couilles, les clitoris.

Ton frère rirait nerveusement, ton père crierait de toutes ses forces et ta mère te jetterait son assiette au visage.

Le sang coulerait, et les larmes.

Les mots ne se rattraperaient pas.

Tu quitterais la table, te placerais à quatre pattes.

Tu mangerais les petits pois verts répandus sur le plancher.

Tu échangerais de place avec le chien : lui assis sur ta chaise, toi couchée sous la table.

Tu deviendrais la honte de la famille.

Texte par Eat it

Photo par Low

Tuesday, August 17, 2010

Poids lourd/poids plume


Sept mois ont passé depuis notre rupture. Elle a pris 40 livres à force de manger ses émotions, et j’en ai perdu 25 en baisant avec tout ce qui bouge pour l’oublier.

Si on faisait une rechute et qu’on recouchait ensemble, je mourrais écrasée sous son poids. Ce serait une fin heureuse.

Texte par Eat it

Oeuvre par L Boy

Sunday, August 15, 2010

Conte de fesses

Comme tous les vendredi soirs, nous étions rassemblés dans la cuisine. Deux hommes, quatre femmes, tous et toutes vêtus de sous-vêtements aguichants et prêts à s'amuser toute la nuit.

Comme tous les vendredi soirs, c'est elle qui monta sur la table. Je ne sais pas pourquoi, mais il existait un accord tacite entre nous, un désir mutuel, et tout le monde savait que la soirée commençait officiellement dès qu'elle prenait place.

À genoux sur la surface de bois lisse, elle bougeait lentement, sensuelle... Sous sa petite culotte, on pouvait deviner les grandes lèvres ouvertes, chaudes, invitantes. Érections et humidité se répandaient dans l'assistance à une vitesse folle. Ma voisine de table se leva, caressa le corps offert devant nous et défit doucement son soutien-gorge. Une autre en profita pour la délester de sa culotte.

Une fois nue, sur la table, elle s'étira comme une chatte satisfaite, nous présenta sa croupe humide avant de se coucher sur le dos, les jambes ouvertes. Et le festin commença. Cinq langues lui chatouillèrent les lèvres, les seins, la chatte. Ensevelie sous le plaisir, elle tentait tant bien que mal de distribuer caresses et fellations. La nuit ne faisait que commencer...

Je ne sais pas pourquoi c'était elle, chaque fois, qui ouvrait la soirée. Pourquoi on l'avait tous choisie sans même en discuter. Ce n'était pas la plus belle, pourtant. Très jolie, oui, mais la carrure forte et les épaules larges. Pas vraiment un cas de magazine.
Je ne sais pas... C'était peut-être l'odeur douce et épicée de son entrejambe, peut-être le grand rire magnifique qui la secouait à chaque orgasme.. Nous dégustions son corps et sa jouissance nous enivrait.

Aaaah ! C'était le bon temps, les orgies et tout ça ! Puis un jour, elle fut enceinte. Puisque j'étais celui qui l'avait le plus pénétrée dans les semaines précédentes, on en déduisit que j'étais le père. Un condom percé, probablement.
On fit quelques festins encore, puis on se retira en campagne pour élever nos jumeaux fraîchement pondus. J'eus la chance de la déguster et de la pénétrer durant de longues années encore, sans jamais me lasser de l'odeur de sa chatte ni de son grand rire plein de jouissance.


T-Joy

Wednesday, August 11, 2010

Forever Young


À 79 ans, mes désirs ne suivent pas mon corps : malgré mes cheveux blancs, mes rides, mes taches brunes, ma cellulite, mon arthrite, mon ostéoporose, mon assèchement vaginal, mes varices, mes fesses flasques, mes seins tombants, je continue à vouloir toucher les muscles des hommes et leurs sexes dressés, durs, gonflés. Je désire de jeunes hommes fringants, pleins de fougue, capables de baiser durant des nuits entières sans se fatiguer, sans même utiliser du Viagra.

Je n’ai pas envie de me mettre à jouer à la patience ou à faire du sucre à la crème en attendant mes dernières heures, je veux qu’on me prenne par derrière, qu’on tire sur les quelques cheveux qu’il me reste, je veux que ça gicle partout sur mon corps, et sur mon visage, je veux jouir encore et encore, je ne veux pas mourir déjà.

Texte par Eat it

Photo par L Boy et Eat it

Wednesday, August 4, 2010

Parade nuptiale


Chaque soir, avant d’aller dormir, j’enfile de la lingerie et je m’installe à la fenêtre. Les rideaux restent grands ouverts pendant que je me touche.

Dans ma tête défilent des hommes et des femmes sexys, aux corps désirables, aux belles mains, aux courbes sensuelles, aux sexes offerts ou dressés. Je te remarque parmi tous ces gens. C’est toi que je veux. À contre-courant, je m’avance vers toi. Tu m’embrasses, puis tu me prends au beau milieu de la parade. Le désir nous fait oublier les risques de mort par piétinement. Tout s’évanouit en dehors de nous.

Même après un orgasme, ou deux ou trois, je ne bouge pas de la fenêtre. Je rêve éveillée de te voir apparaître devant chez moi. Tu grimperais jusqu'à ma fenêtre, me jetterais sur le lit, me baiserais, me ferais un enfant.

Hélas, à toutes les nuits, les autos roulent sans s’arrêter devant chez moi. Le soleil finit par se lever sur ma solitude et mon ovule non fécondé.

Texte par Eat it

Photo par Low

Sunday, August 1, 2010

Emporté par la foule

Salle bondée. 1h45 AM.
Des centaines de personnes.
Des milliers, peut-être.

Musique.
Électronique, variations, pulsations...
des instruments qui s'infiltrent...

Je ne sais plus exactement quelles drogues
circulent dans mon système
Des corps en mouvement
partout

Le mien danse et se déchaîne
Emporté par la musique
Je heurte une surface chaude
Peau de femme

Je lève les yeux
wow
devant moi, une blondinette au corps de rêve
jamais trippé sur les blondes
mais celle-là
wow

La musique me traverse
je la regarde du coin de l'oeil
déchaînée, luisante de sueur
nos regards se croisent

Le rythme reprend,
je veux exploser - devenir le mouvement -
elle s'approche
sans un mot ni un regard
son corps vibre, tout près

Je m'emporte
mes mains sur ses hanches,
je bouge avec elle

Sa main dans mon cou,
son dos qui se cabre
la chaleur de son corps
tout en elle est sensuel

et soudain - le calme -
une flûte transcende tout
le rythme retombe

sa respiration près de mon oreille
ses hanches tendues vers moi
je pose les lèvres
sur son cou
doucement

N'ayant rien trouvé d'autre
je lui murmure merci à l'oreille
avant de replonger dans la musique
emporté par la foule


T-Joy