But: Vous fournir une perte de temps à haute teneur en libido.
Moyens : Fiction errrotique, moeurs dépravées et humour douteux.


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Monday, November 8, 2010

Un deuil à faire l’amour


Tu marchais, zombie, dans le dépotoir de mes désirs. Des morts te provoquaient en duel, des mains surgissaient de la terre pour t’entraîner avec elles, des voix t’ordonnaient de partir ou de t’enfouir six pieds sous terre.

Tu continuais tout de même ton chemin, le sexe en érection et l’anus dilaté. Tu cassais des doigts sur ton passage. Tu étais prêt à tout. Pour me reconquérir, tu apportais des fleurs en latex, de la salive-lubrifiant et des pilules au goût de bonbon. Tu portais des gants blancs comme s’il n’était pas déjà trop tard.

Je ne voulais rien savoir. Je fermais les yeux de toutes mes forces pour penser à autre chose. J’imaginais un ciel bleu, une plage et une odeur saline. J’inventais du sable sur lequel je pouvais m’allonger pour faire l’amour, seule. J’atteignais l’orgasme sans une pensée pour toi. Je te tuais enfin.

Eat it

Thursday, September 30, 2010

Lundi, nous faisons connaissance, et les deux médailles religieuses qu'elle arbore avec confiance prennent le pas sur le fait qu'elle clope sans discontinuer. Je n'aime pas son prénom, je n'aime pas les cathos, mon piercing et mes tatouages s'accommodent mal de leur présence. Sans parler de mon esprit mal tourné de naissance, en chaleur 24 heures sur 24.

Elle ne semble pas souffrir de pareils empêchements, et ses yeux pétillent d'une manière suspecte comme elle me tend un mojito (que je lui dois toujours d'ailleurs).

Mardi, les choses s'aggravent en même temps que le problème s'éclaircit. Nous sommes quatre, il y a deux tentes. Elle demande où il reste de la place, je réponds "Dans la mienne".
Le moment du coucher est délicieux. Le rhum, les Pietra font leur bonhomme de chemin dans nos veines, tout est léger. Elle me prie de tourner la tête, ou de fermer les yeux. Je ne triche pas, et lorsque je les ouvre à nouveau, elle a passé une nuisette bleue claire. Sa poitrine est minuscule. Je préfère.

Nous parlons musique, à voix basse. Et puis, /out of the blue/, elle me demande de la prendre dans mes bras. Tendresse et chasteté, comme dans un missel. Sauf sous mon crâne et dans mon boxer, où tout prend une autre dimension. Je m'interroge sur sa petite culotte, et comment les choses virent par là-bas. Nous nous endormons.

Mercredi, sel, soleil, méduses, Pietra. Musique dans chacune de nos discussions. Fatigue, après le déjeuner. Une sieste est suggérée. Sous la tente étouffée, nos mains cherchent, trouvent, ici un bras, là une hanche, nos pieds nus se frôlent. Jamais évolué, pour ma part, dans une telle innocence, et je ne me reconnais pas. Normalement, mes doigts seraient déjà entre ses cuisses, dans sa fente, mon bassin pressé contre ses reins.
La nuit venue, elle est de nouveau dans mes bras, un petit baiser claque sur ma nuque. Circonspect, me tordant l'esprit en conjonctures quant à ses désirs profonds, je finis par la renverser sur le dos. Me penche vers son buste, tire d'un doigt le tissu fin de sa nuisette et exhibe un sein, un téton autour duquel je presse mes lèvres. La réaction n'est pas franche. Mais le gout est agréable. Vaguement dépité, vaguement je ne sais quoi, je m'étends à nouveau près d'elle. Nous nous endormons.

Jeudi, rien ne compte que les Pietra et le soir à venir, qui tarde, le salaud. Au soleil, le désir lézarde, se traîne, elle n'est pas si jolie, sa voix m'exaspère, son maillot de bain est d'un autre âge. Elle est catholique. Pendant la sieste, mon érection est presque douloureuse, son visage luit de sueur et j'ai envie de sa bouche, entre autres.
Elle fume trop, mais nous finissons quand même par éteindre ces putains de frontales, jamais vu un camping aussi silencieux sous les étoiles.

... Tu crois qu'elles dorment ? Je ne sais pas, j'entends E. ronfler, non ? Fichues tentes, on entend tout... Embrasse-moi, doucement, ne fais pas de bruit... Con de matelas, qui couine comme je me penche vers toi, passe tes mains sur mon torse, les miennes remontent sur tes cuisses. Embrasse-moi, ne sois pas si timide avec ta langue. Tu fumes trop, tu sais ? Tes mains filent sous mon boxer, serrent ma queue, branle-moi doucement, attends, ouvre tes jambes, mes doigts glissent sous ta culotte, effleurent ta toison, tu ne te rases pas ?, mes doigts fondent sur tes lèvres, tu es trempée, je pousse un doigt, ne soupire pas si fort, doucement, on entend tout, fichues tentes... J'adore tes caresses, mais ne me fais pas jouir tout de suite... Je mordille tes tétons, j'ai envie de toi, je n'ai pas de capote, moi si, ne bouge pas, continue à me branler, où est mon sac, bordel...
Je viens sur elle, la prends, doucement, lentement, elle contrôle ses soupirs, sa main file sous mes fesses, vient caresser mes bourses. Jamais vu un camping aussi silencieux. Je m'allonge sur le dos, elle me chevauche, maintenant c'est toi qui ne bouge plus, je caresse ses hanches, sa nuque, pince ses tétons, pousse très loin en elle, attends-moi, jouissons ensemble si on peut, ne fais pas de bruit, ne fais pas /tant/ de bruit, tu vas jouir ?, il me faut encore un peu de temps... L'orgasme monte, et j'explose dans son ventre, enfin, dans la capote. Elle balance encore quelques instants, et puis son corps se tend sur moi, je ne la connais pas, je ne sais pas comment elle fait, mais j'espère que c'est aussi bon pour elle.

Quelques jours plus tard, elle et moi sommes revenus à nos vies respectives, à huit cents kilomètres l'un de l'autre. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de trucs. "Pas de discussion, pas de prise de tête, on ne fait de mal à personne. Pas vu, pas pris", elle a dit. So be it. De toute manière, l'été file, et sera bientôt parti.

Dommage, parce que dans mon appartement ou le sien, on pourrait faire tout le bruit qu'on veut.


par Evelyn Dead

Tuesday, September 14, 2010

Genderfuck


J’aime porter les souliers à talon haut de mon amant. Je deviens plus grande que lui, je prends le dessus. Il s’agenouille à mes pieds. Il me dit que je peux faire de lui tout ce que je veux.

Ce que je veux, c’est jouer avec lui comme plus jeune je m’amusais avec ma Barbie. L’habiller, le maquiller, le torturer. Il s’incline, en souriant.

Il devient la plus belle Barbie que j’ai vue de ma vie, avec beaucoup de poils et des muscles à faire bander.

Je bande comme jamais. Il prend ma bite en silicone dans sa bouche. Je l’enfonce le plus creux possible. Des larmes de joie s’échappent de ses yeux. Ce spectacle m’excite tellement que je jouis comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Pour le remercier d’être une si bonne Barbie, je l’étends sur le lit et mange son sexe longtemps, avec délectation. Real men eat pussy.

Texte par Eat it

Photo de StoryofM

Thursday, September 2, 2010

Bad girls


Pendant qu’à la cafétéria les élèves mangent leur sandwich, leurs bâtonnets de carottes et leur barre tendre, et que les anorexiques tentent de couvrir les gargouillis de leur ventre en parlant plus fort, deux adolescentes ont des idées derrière la tête. Pour accomplir leur mauvais coup, elles s’enferment dans la salle de bain pour handicapés, le seul endroit privé de la polyvalente. Sur le plancher en céramique, elles apprennent à se découvrir. Elles se mangent avec appétit; se lèchent jusqu’à plus soif. Elles ne sortent qu'au moment où la cloche sonne la fin de l’heure du dîner.

Une fois devient coutume : elles se retrouvent chaque jour de la semaine dans les toilettes pour une séance de baise torride. Elles aiment dorénavant aller à l’école.

Certains jours, le désir est plus fort que la peur des conséquences (l’avertissement, la retenue, les copies, la lettre aux parents, la suspension). Les jeunes filles continuent à se déguster pendant que tout le monde retourne en classe. Beaucoup plus tard, elles vont les rejoindre, avec les cheveux décoiffés, les joues rouges et les yeux pétillants.

Les profs se doutent bien de ce qui se passe entre les deux rebelles, mais les accueillent tout de même dans la classe en leur faisant des clins d’œil de connivence. Tous, sauf le prof de math, qui, tel un mal-baisé jaloux, les envoient systématiquement chez le directeur.

Rarement le directeur leur donne une retenue. Il leur demande, le plus souvent, de raconter ce qu'elles ont fait ensemble dans la salle de bain. Les filles décrivent tout en détail, ce qui fait resurgir leur désir. Alors, elles ne peuvent s'empêcher de se toucher en racontant leur histoire, à s'embrasser avec la langue devant les yeux agrandis du directeur. Vous êtes de mauvaises filles, vous méritez une bonne fessée mesdemoiselles, dit-il avec autorité. Avec plaisir monsieur, répondent-elles en coeur.

Texte par Eat it

Photo par Low

Wednesday, August 25, 2010

La honte de la famille


Chères lectrices/chers lecteurs,

Cette semaine, je déborde du cadre érotique et me permets un texte à teneur politique, avec la promesse de revenir à une histoire sexy et/ou coquine la semaine prochaine.

Eat it, bisouxxx.


*

La honte de la famille


Ce serait un soir comme les autres.

Rien ne laisserait présager un drame familial.

Il y aurait ton frère, ton père et ta mère autour de la table.

Dans les assiettes se trouverait une portion égale de steak, de patate pilée et de pois verts.

Tu écouterais les autres parler de leur journée, puis tu exigerais le silence.

Tu les regarderais dans les yeux. Tu te mettrais à nu, leur dirais ce qu’ils ne veulent pas entendre : J’aime les hommes, les femmes, les trans, les androgynes, les chattes, les bites, les seins, les couilles, les clitoris.

Ton frère rirait nerveusement, ton père crierait de toutes ses forces et ta mère te jetterait son assiette au visage.

Le sang coulerait, et les larmes.

Les mots ne se rattraperaient pas.

Tu quitterais la table, te placerais à quatre pattes.

Tu mangerais les petits pois verts répandus sur le plancher.

Tu échangerais de place avec le chien : lui assis sur ta chaise, toi couchée sous la table.

Tu deviendrais la honte de la famille.

Texte par Eat it

Photo par Low

Tuesday, August 17, 2010

Poids lourd/poids plume


Sept mois ont passé depuis notre rupture. Elle a pris 40 livres à force de manger ses émotions, et j’en ai perdu 25 en baisant avec tout ce qui bouge pour l’oublier.

Si on faisait une rechute et qu’on recouchait ensemble, je mourrais écrasée sous son poids. Ce serait une fin heureuse.

Texte par Eat it

Oeuvre par L Boy

Sunday, August 15, 2010

Conte de fesses

Comme tous les vendredi soirs, nous étions rassemblés dans la cuisine. Deux hommes, quatre femmes, tous et toutes vêtus de sous-vêtements aguichants et prêts à s'amuser toute la nuit.

Comme tous les vendredi soirs, c'est elle qui monta sur la table. Je ne sais pas pourquoi, mais il existait un accord tacite entre nous, un désir mutuel, et tout le monde savait que la soirée commençait officiellement dès qu'elle prenait place.

À genoux sur la surface de bois lisse, elle bougeait lentement, sensuelle... Sous sa petite culotte, on pouvait deviner les grandes lèvres ouvertes, chaudes, invitantes. Érections et humidité se répandaient dans l'assistance à une vitesse folle. Ma voisine de table se leva, caressa le corps offert devant nous et défit doucement son soutien-gorge. Une autre en profita pour la délester de sa culotte.

Une fois nue, sur la table, elle s'étira comme une chatte satisfaite, nous présenta sa croupe humide avant de se coucher sur le dos, les jambes ouvertes. Et le festin commença. Cinq langues lui chatouillèrent les lèvres, les seins, la chatte. Ensevelie sous le plaisir, elle tentait tant bien que mal de distribuer caresses et fellations. La nuit ne faisait que commencer...

Je ne sais pas pourquoi c'était elle, chaque fois, qui ouvrait la soirée. Pourquoi on l'avait tous choisie sans même en discuter. Ce n'était pas la plus belle, pourtant. Très jolie, oui, mais la carrure forte et les épaules larges. Pas vraiment un cas de magazine.
Je ne sais pas... C'était peut-être l'odeur douce et épicée de son entrejambe, peut-être le grand rire magnifique qui la secouait à chaque orgasme.. Nous dégustions son corps et sa jouissance nous enivrait.

Aaaah ! C'était le bon temps, les orgies et tout ça ! Puis un jour, elle fut enceinte. Puisque j'étais celui qui l'avait le plus pénétrée dans les semaines précédentes, on en déduisit que j'étais le père. Un condom percé, probablement.
On fit quelques festins encore, puis on se retira en campagne pour élever nos jumeaux fraîchement pondus. J'eus la chance de la déguster et de la pénétrer durant de longues années encore, sans jamais me lasser de l'odeur de sa chatte ni de son grand rire plein de jouissance.


T-Joy

Wednesday, August 11, 2010

Forever Young


À 79 ans, mes désirs ne suivent pas mon corps : malgré mes cheveux blancs, mes rides, mes taches brunes, ma cellulite, mon arthrite, mon ostéoporose, mon assèchement vaginal, mes varices, mes fesses flasques, mes seins tombants, je continue à vouloir toucher les muscles des hommes et leurs sexes dressés, durs, gonflés. Je désire de jeunes hommes fringants, pleins de fougue, capables de baiser durant des nuits entières sans se fatiguer, sans même utiliser du Viagra.

Je n’ai pas envie de me mettre à jouer à la patience ou à faire du sucre à la crème en attendant mes dernières heures, je veux qu’on me prenne par derrière, qu’on tire sur les quelques cheveux qu’il me reste, je veux que ça gicle partout sur mon corps, et sur mon visage, je veux jouir encore et encore, je ne veux pas mourir déjà.

Texte par Eat it

Photo par L Boy et Eat it

Wednesday, August 4, 2010

Parade nuptiale


Chaque soir, avant d’aller dormir, j’enfile de la lingerie et je m’installe à la fenêtre. Les rideaux restent grands ouverts pendant que je me touche.

Dans ma tête défilent des hommes et des femmes sexys, aux corps désirables, aux belles mains, aux courbes sensuelles, aux sexes offerts ou dressés. Je te remarque parmi tous ces gens. C’est toi que je veux. À contre-courant, je m’avance vers toi. Tu m’embrasses, puis tu me prends au beau milieu de la parade. Le désir nous fait oublier les risques de mort par piétinement. Tout s’évanouit en dehors de nous.

Même après un orgasme, ou deux ou trois, je ne bouge pas de la fenêtre. Je rêve éveillée de te voir apparaître devant chez moi. Tu grimperais jusqu'à ma fenêtre, me jetterais sur le lit, me baiserais, me ferais un enfant.

Hélas, à toutes les nuits, les autos roulent sans s’arrêter devant chez moi. Le soleil finit par se lever sur ma solitude et mon ovule non fécondé.

Texte par Eat it

Photo par Low

Sunday, August 1, 2010

Emporté par la foule

Salle bondée. 1h45 AM.
Des centaines de personnes.
Des milliers, peut-être.

Musique.
Électronique, variations, pulsations...
des instruments qui s'infiltrent...

Je ne sais plus exactement quelles drogues
circulent dans mon système
Des corps en mouvement
partout

Le mien danse et se déchaîne
Emporté par la musique
Je heurte une surface chaude
Peau de femme

Je lève les yeux
wow
devant moi, une blondinette au corps de rêve
jamais trippé sur les blondes
mais celle-là
wow

La musique me traverse
je la regarde du coin de l'oeil
déchaînée, luisante de sueur
nos regards se croisent

Le rythme reprend,
je veux exploser - devenir le mouvement -
elle s'approche
sans un mot ni un regard
son corps vibre, tout près

Je m'emporte
mes mains sur ses hanches,
je bouge avec elle

Sa main dans mon cou,
son dos qui se cabre
la chaleur de son corps
tout en elle est sensuel

et soudain - le calme -
une flûte transcende tout
le rythme retombe

sa respiration près de mon oreille
ses hanches tendues vers moi
je pose les lèvres
sur son cou
doucement

N'ayant rien trouvé d'autre
je lui murmure merci à l'oreille
avant de replonger dans la musique
emporté par la foule


T-Joy

Tuesday, July 27, 2010

Doggy style


Je ne suis que mon désir pour toi, je m’oublie complètement, je deviens animale.

Je voudrais être ta chienne.

Tu m’attacherais une laisse autour du cou, tu me flatterais, tu m’emmènerais en promenade, je me mettrais à quatre pattes, je ferais la belle, je mordrais celles qui s’approcheraient trop près de toi, je courrais si tu courais, je me coucherais si tu me l’ordonnais, j’irais chercher la balle si tu me la lançais, je gémirais quand tu partirais, je mangerais tes bas pendant ton absence, j’en baverais pour toi, je te sauterais dessus à ton retour, je lècherais ton visage, je japperais de bonheur, je te suivrais comme une ombre, je mangerais tes restants, je me coucherais au pied de ton lit, je serais une bonne chienne, je te serais fidèle, je ne te ramènerais pas de puces.

Texte par Eat it

Photo par Low

Wednesday, July 21, 2010

Trois jets de passage

Une voyageuse
du "de passage" bien assumé

Premier arrêt: la douche
canicule oblige
l'eau sur son corps
ses courbes et sa chatte

Nos langues et nos doigts
dans tous les trous
premier jet: dans sa bouche
sous la douche

La suite dans le couloir
contre le mur
nos corps fluides
tendresse sauvage

deuxième jet: sur son ventre

Valse humide et sensuelle
jusque dans la chambre
nos hanches en harmonie
je jouis, elle crie

troisième jet: latex

L'épuisement nous gagne
Notre relation tire à sa fin

elle repartira tôt demain
suivant son chemin
encore un peu de sperme
séché sur le ventre


T-Joy

Le désir inconditionnel suivi de L’amour inconditionnel


Le désir inconditionnel

Il a léché mes pieds malgré la terre et l’odeur de fin de journée. Je l’ai embrassé après, malgré son haleine de pieds, de cigarettes et de Budweiser.

Et on a baisé, même si on n’avait pas de condom sur nous.


L’amour inconditionnel

Elle m’a accompagnée à la clinique d’avortement. Durant l’opération, elle m’a tenue par la main et elle a essuyé les larmes sur mes joues. Après, elle m’a serrée très fort dans ses bras.

Elle ne m’a fait aucun reproche. Elle n’a pas même demandé avec qui je l’ai trompée.

Texte par Eat it

Oeuvre par L Boy

Saturday, July 17, 2010

Toi et moi, nus, c'est si simple

Toi et moi, nus, c'est si simple.

Tes petits seins tendus, tes fesses douces,
ta peau électrique et tes caresses habiles

Tes hanches magnifiques
mon membre en toi
nos mouvements sauvages
naturels

La jouissance qui nous prend à tour de rôle..

Puis vient l'heure du lever, toujours
boulot, école, famille, peu importe
On enfile les vêtements
et les incompréhensions

D'un coup, tout se complexifie
chaque geste devient multi-interprétable
et la confrontation est toujours proche
prête à jaillir au moindre accroc

Jusqu'à la prochaine proximité
lorsque nos corps dénudés se retrouvent

et se comprennent
malgré nous


T-Joy

Monday, July 12, 2010

Ménage à trois


Il m’a crissée là pour une pétasse blonde.

On a rencontré cette fille sur un site de rencontre. Ça s’est passé un soir où on a gobé trop d’ecstasy. Lui, il rêvait de se faire sucer par deux filles en même temps, et moi je n’en pouvais plus d’avoir des crampes à la mâchoire. J’ai dit oui. Il était bandé raide devant la photo de la pétasse blonde. Il lui a écrit : « Envie d’un ménage à trois cette nuit? » et a laissé l’adresse de notre appart. J’étais sûre qu’elle ne répondrait pas.

Je m’acharnais encore à le faire jouir quand elle est arrivée une heure plus tard, avec ses faux seins, son fond de teint, ses verres de contact bleu artificiel, ses cheveux blond platine longs jusqu’aux fesses, ses talons aiguilles, sa démarche de guidoune, sa brassière en léopard et son diamant sur le clito. Pas du tout le genre de fille qui me fait mouiller. Mais bon, c’était trop tard pour chialer et il fallait bien combler les besoins de monsieur. Ça lui a pris tellement de temps à venir que la pauvre fille a souffert à son tour de crampes à la mâchoire. Comme j’ai eu pitié d’elle, je l’ai mangée après pendant ce qui m’a semblé une éternité. Mon truc pour oublier à quel point elle me turnait-off, c’était d’imaginer que je léchais la chatte de Brody Dalle. Lui, il n’a pas été foutu de la faire jouir une seule fois. Moi, elle m’a éjaculée en plein visage. La fille m’a braillé dans les bras tellement elle était contente.

Et pourtant, c’est avec lui qu'elle est partie aujourd’hui et pas avec moi. Cherchez l’erreur.

Je lave tout le bordel laissé par la nuit. Je veux me débarrasser du souvenir de ce connard et de cette pétasse. Comme une déchaînée, je frotte partout en écoutant les Distillers dans le tapis. Après des heures de ménage, il ne reste presque plus rien d’eux... sauf l’arrière-goût de son sperme amer et quelques poils de sa chatte pris dans ma gorge. Je lève ma bouteille de Vim à la santé des amoureux. Et j’avale ma peine.

Texte par Eat it

Photo par Low

Wednesday, June 23, 2010

Rose sang


Tu mettais des pétales de rose dans les draps comme si on était un couple romantique et vanille, puis tu me baisais de toutes tes forces, me mordais, me frappais, me serrais à la gorge, me faisais jouir si souvent que je pensais en mourir, et au matin on riait de voir les taches de sang côtoyer les pétales de rose dans le lit.

Texte par Eat it

Photo par Low

Wednesday, June 16, 2010

Photo souvenir


Cette fille vient de très loin. Des heures et des heures d’avion. Trois transferts. Beaucoup de nourriture douteuse avant de mettre les pieds à Montréal.

Elle doit revenir à l’aéroport dans trois semaines.

Dans sa to-do list, il y a : visiter le musée d’art contemporain, manger de la poutine, assister à un spectacle de travestis au Cabaret à Mado, se promener dans le Vieux-Port, voir le Stade olympique et le jardin botanique, jouer du tam-tam au Mont-Royal un dimanche après-midi et aller à la Ronde.

Elle ne s’imagine pas qu’elle va rencontrer une fille le premier soir de son arrivée. Qu’elle passera tout son séjour dans la chambre de cette fille, à baiser jour et nuit. Qu’elle fera livrer de la bouffe chinoise pour ne pas avoir à sortir. Qu’elle découvrira le sexe anal, l’éjaculation féminine et les orgasmes multiples. Qu’elle tombera en amour. Qu’elle ne voudra pas repartir mais qu’il le faudra bien et que son cœur sera brisé jusqu’à ce qu’elle obtienne un visa et assez d’argent pour revenir.

Trois semaines plus tard, ses parents lui demandent de voir les photos. Il n’y en a qu’une, prise le matin du départ : les jambes de la Montréalaise emmêlées aux siennes.

Texte par Eat it
Photo par Low

Monday, June 14, 2010

Orgie express

Nous sommes quatre dans la voiture. Devant, un homme et une femme dans la vingtaine discutent de tout et de rien. Derrière, je suis assis à côté de toi. Tu es belle, avec tes épaules dénudées et ton pantalon noir, mince, qui souligne si bien tes cuisses et ton entrejambe.

Nos regards ne mentent pas: je te veux et tu me veux. Seul le regard des autres passagers nous tient tranquille, les mains tremblantes d'envie. Tu déposes la main sur ton sexe, l'air de rien. J'aperçois le mouvement discret de ton index sur le tissu. J'imagine ta chatte dessous, de plus en plus humide.

Je dépose un manteau sur nos genoux pour nous dissimuler tant bien que mal, puis je glisse la main dans ta petite culotte. Tu détaches mon pantalon et t'empare de mon membre. Nous nous masturbons en souriant, l'air de regarder par la fenêtre. Tu commences à gémir. Tes hanches frémissent sur le siège, tu mouilles comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Et c'est à ce moment que la musique s'arrête. Surpris par nos halètements excités, les deux autres passagers se retournent et nous regardent, les yeux ronds. Puis ils se regardent. Avec un grand sourire et un regard complice dans notre direction, la fille détache le pantalon de l'autre puis se met à le masturber. Elle se penche et suce chaudement le monsieur.

Lui ralentit et range la voiture sur le bord de la route. Il caresse la tête de la fille avec un soupir de plaisir. Je te regarde. Tu me regardes. On se comprend.
Nos sous-vêtements disparaissent et tu t'assoies sur mes cuisses... mon sexe entre en toi, habillé de latex. Tes hanches vont et viennent, nos gémissements se mêlent à ceux des autres passagers...

Et le plus drôle dans tout ça, c'est que je ne connais même pas leur nom.


T-Joy

Thursday, June 10, 2010

Blanche-Neige et les 7 turn-off

Mes détracteurs m'accusent d'être hautain. Je les remercie de cet euphémisme. Je verse toutefois dans une occasionnelle auto-dérision: vous en avez la part du lion, bande de chanceux(ses).

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J'ai rencontré 47 par une amie commune. Une dame comme on n'en fait plus.

Je parle de l'amie commune, évidemment.

47 me frappa tout d'abord comme étant normale. Côté conte de fée, elle avait tout de Boucle d'or: le plat de gruau tiède, la chaise pas trop haute ni trop basse, le lit ni trop dur ni trop mou. Rien qui justifie un prince charmant.

Ce qui est totalement logique puisque nous sommes ici beaucoup plus proche du matériel grivois de taverne que d'un récit pré-mâché de Disney avec les écureuils qui parlent et tout le tralala.

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La soirée elle-même fut plutôt normale. Alcools variés en quantité imposante, discussions de moins en moins recommandables, vous connaissez la recette.

Toujours est-il que c'est aux abords d'une ruelle avoisinante, en regardant deux adolescentes titubantes et naïves polir le souverain pontife d'un jeunot qui faisait pas 20 ans que 47 et moi, d'un commun accord, avons décidé de faire route vers mon humble tanière.

Dans l'heure qui suivit, Blanche Neige allait cumuler 7 turn-offs majeurs que je vous recommande fortement d'éviter lors de tout rencart où vous souhaitez être baisé(e) convenablement.

Primo la cuirette. Blanche-Neige sort du bar avec une cuirette. Très, très mauvais signe. Si vous ne voyez pas en quoi une cuirETTE est une aberration, rendez-vous à l'étage le plus haut du bâtiment dans lequel vous vous trouvez et faites moi le plaisir de vous jeter à travers la première fenêtre que vous voyez. Pas besoin de prendre la peine de l'ouvrir, on vous pardonnera dès qu'on verra votre cuirette.

Très vite s'installe le deuxième turn-off. On s'emmerde. Royalement. La marche, mais surtout la discussion, est pénible. Aucune solution miracle en vue, on sait tous les deux qu'il y aura probablement pas plus que 10 phrases d'échangées entre son entrée dans mon appartement et son départ (à tout jamais) le lendemain ou mieux encore, le soir-même.

10 minutes plus tard, troisième turn-off, celui-là majeur. Je la cite textuellement car ça en vaut la peine: "Sais-tu, au début de la soirée je t'aurais donné un 1/10 côté look mais finalement...".

Ok, FUCK la fin de la phrase.

Rien de ce que qui que ce soit peut dire à partir de ce moment précis ne peut racheter ce qui a été dit. Soyons clair et honnête: 47 aurait pas pu se faufiler dans mon lit sans une bonne quantité d'alcool dans mon organisme, et j'accepte totalement qu'elle ait pu penser la même chose à mon sujet.

Le dire est toutefois une garantie qu'elle allait d'un moment à l'autre passer du niveau "fiévreuse baise d'un soir vaguement crade" à "garbage-in garbage-out". Et les vidanges passent dans quelques heures.

Fast-forward. Durée: 30 minutes.

47 est dans mon lit et rechigne devant le terme "manger" en référence au cunnilingus: quatrième turn-off. Recommandation à l'audience: gardez vos correctifs grammaticaux pour vous-même, on s'en branle.

Après trois pichets, 5 jamieson et quatre turn-off majeurs, ma libido prend le bord. 47 me pousse sur le lit et me déclare, convaincue, qu'elle "va me montrer ce qu'elle sait faire". Une petite voix me dit que j'en ai déjà vu assez. Gentleman et vaguement curieux, je me tais. Elle procède donc à passer ses seins (ni trop mous ni trop durs, dois-je le répéter?) sur mon ventre et sur mon membre. Pour un gros... 3 secondes. Max. Cinquième turn-off: faire une manoeuvre boiteuse pour tenter de me remonter le moral et arrêter après 3 secondes de médiocrité incarnée.

Non-satisfaite de s'arrêter-là, Blanche Neige enfile un sixième turn-off, le superbe "Ça t'arrive-tu souvent?". Conflit intérieur apocalyptique: soit je m'en crisse ce qui me permet de dormir dans 2 minutes, soit je lui réponds - car ma répartie est toujours prête, elle - que dans des circonstances aussi moches, c'est plutôt de mise. J'opte pour la première option, elle hésite entre partir et rester: devant mon poli "À ta guise", elle décide de rester.

Septième et ultime turn-off: Ne pas piger la porte grande ouverte pour un départ avec dignité incluse.

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Le lendemain matin, après une très mauvaise baise, elle partit, une pomme à la main.
Son départ signalait le début du sommeil du juste.

Sa voiture, mal garée, avait percuté celle d'en bas de la côte où elle s'était stationnée.

Comme dans un bon conte de fée, il y avait eu catharsis et rétribution divine.

Z'inquiétez pas, je vais vivre heureux et j'aurai beaucoup d'enfants.

The End.


Trompe L'oeil

Wednesday, June 9, 2010

The King is alive


In my fantasies, Elvis is still alive. Men with big muscles and huge dicks fuck him in the ass while he is singing: “I’m all shook up”. That makes me so wet I can stick my whole hand in my pussy. When he cums, he says “Mm mm oh, oh, yeah, yeah!” I do the same when I squirt thinking about this. I guess my neighbours wonder what the fuck is my problem.

Texte par Eat it

Photo par L Boy

Thursday, June 3, 2010

Snooze


6h45 : Ta main sous mes boxers. (Snooze)
7h00 : Mon sexe dans ta bouche. (Snooze)
7h15 : 69. (Snooze)
7h30 : Deux doigts dans ton sexe. (Snooze)
7h45 : Ma langue sur ton clitoris. (Snooze)
8h00 : Un jet sur mon visage. (Snooze)
8h15 : Mon sperme sur tes seins. (Snooze)
8h30-9h00 : Câlins, douche, café, métro, course.

*

Au bureau

Le patron : « Encore en retard ce matin !? »
Moi : « Le cadran n’a pas sonné… Vraiment désolé. »

Le patron fronce les sourcils, l’air fâché. Je m’en fous : ce n’est pas moi le mal baisé dans cette histoire.

Texte par Eat it
Photo par L Boy

Saturday, May 29, 2010

Wednesday, May 26, 2010

Petite annonce du coeur


Queer recherche trans (FtM ou MtF), andro, intersexué, genderqueer, homme, femme, butch, tomboy, dyke, fem, lesbienne, gay, buff, bear, straight, hétéroflexible, bi, queer, bottom, sub, switch, dom, top, kinkster, sado, maso, fétichiste, vanille, mince, moyen.ne, musclé.e, gros.se, brun.e, blond.e, rasé.e, nain.e, petit.e, grand.e, Latino/a, Noir.e, Blanc.he, Asiatique, Amérindien.ne, jeune, mature, âgé.e, hipster, punk, hippie, tatoué.e ou non, percé.e ou non, poilu.e ou non, poly ou célibataire pour une fellation du majeur.

Eat it

Sunday, May 23, 2010

Patience young padawan

Passé sous le radar.
Encore
S'pas comme si la barre était haute.

X années à attendre,
je suppose
À venir sur ta photo et maudire ton facebook

C'est comme manquer le camion de vidange avec un sac plein à la main.

J'vais te prendre 3 blondes, 2 brunes, en attendant!
Au moins une que j'vais pouvoir battre.
La vider de son sang pendant que j'me vide les couilles.
Sous-traiter ton existence.

Trompe L'oeil

Tuesday, May 18, 2010

Crème solaire


23°C, journée ensoleillée, sans passage nuageux.

Occasion parfaite pour enfiler ma robe soleil. Très courte. Achetée pour te plaire.

Je me couche dans l’herbe. Un livre de Foucault dans mes mains. Je fais semblant de lire alors que j’ai une seule envie : baiser. Je tourne les pages machinalement, obsédée par l’image de ton sexe. On pourrait me prendre pour une intello. Mais, à ce moment précis, je ne suis qu’une chatte en chaleur.

Viens me rejoindre. Caresse ma peau plus fort que les rayons de soleil. Embrasse mes lèvres, mon cou, mes cuisses, mes fesses. Bande mes yeux. Mange mon sexe. Enduis mon corps de ta crème solaire.

Texte par Eat it

Aquarelle par L Boy

Wednesday, May 12, 2010

One-night


Ce qu’il y a de si terrible, de si détestable avec les one-night, c’est qu’il n’y a jamais notre sorte de céréales préférées le lendemain matin au déjeuner.

Le jour où quelqu’un mettra des mueslis biologiques aux framboises et aux amandes avec du lait de soya à la vanille sur la table devant moi, je saurai que c’est le grand amour.

Texte par Eat it

Photo par L Boy

Sunday, May 9, 2010

Thursday, May 6, 2010

30-quelque

Fut une époque où elle était mignonne, réservée et silencieuse. La merveille du Cambodge, apparemment. Effilée, svelte, gracieuse, bonne à marier. Fut une époque.

Car 30-quelque (nommons la ainsi) a pris du poids récemment. Bière, anti-dépresseurs et fast food lui ont donné plus de courbes qu'il n'en fallait, avec une circonstance atténuante: tout monte à la poitrine, c'est génial. Pourtant si ce n'était que de l'aspect pneumatique je m'en serais tanné depuis longtemps.

Le charme de 30-quelque tient surtout à l'ampleur de sa déchéance. Rien à dire d'intéressant ou de pertinent. Aucune étiquette, aucune subtilité, les lèvres pulpeuses, le 36 DD, les yeux turquoise pétant because verres de contact cheap, la Big 40 de Molson Dry 8%. Mi-goth mi-"artiste" (madame gribouille et appelle ça du dessin), un livre lui fait peur.

J'ai tout de suite su que ça serait une histoire parfaite entre elle et moi: chaque semaine on allait un peu plus loin. La première fois avait déjà mis la barre assez haute. En plein party, elle complètement souillée, et ce à de multiples reprises, se lève, ivre morte, pour aller se vider les entrailles. Mon appart au complet qui la voit tituber nue. Rire collectif, érection généralisée de la part de l'assistance masculine.

Depuis elle s'est dépassée: elle a accepté avec enthousiasme le collier et les baffes, le fouet et le deepthroat. Je peine presque à trouver un nouveau sévisse quotidien.

Non, 30-quelque, c'est pas seulement du plaisir à saveur de gras trans. C'est du grand art.

Trompe L'oeil

Tuesday, May 4, 2010

Tempête

Ce jour-là, j'ai eu envie de la gifler. Quelle garce, que je me disais. Quelle conne ! Après cinq ans de vie commune, elle trouvait encore le moyen de me faire chier. Quelle truie ! Je faisais mon possible pour ne pas la brusquer, respecter ses humeurs de merde, mais voilà qu'elle en rajoutait, encore et encore. Je lui ai pris l'épaule, j'ai serré les doigts... j'avais envie de sentir ses os craquer pour qu'elle comprenne enfin qu'elle allait trop loin.

Elle s'est débattue et m'a repoussé contre le mur. Je l'ai saisie par la taille pour la projeter au sol. Mon élan m'a emmené avec elle, nous avons roulé sur le plancher du salon, crispés de colère. Ses doigts me griffaient la peau du dos, j'essayais de la mordre jusqu'au sang. J'avais vraiment envie de lui faire mal.

Après une dernière roulade, ma tête a heurté le meuble de la télé et je suis resté sonné durant une seconde ou deux. Elle a tout de suite saisi l'occasion pour me plaquer au sol, son genou suspendu à quelques millimètres de mes testicules vulnérables. Nous nous sommes regardés en silence, haletants.

La seconde suivante, nous nous embrassions passionnément. L'envie de tuer, soudain, s'était transformée: notre violence prenait tout à coup une autre tournure.

Elle déchira mon chandail, je lui arrachai sa chemise légère. Une nouvelle roulade me plaça au-dessus d'elle, tandis que j'arrachais aussi son pantalon. Elle voulut se déplacer, mais je ne lui laissai pas le temps. Elle avait encore sa petite culotte à mi-cuisse quand je lui ouvris les jambes de force. Le tissu léger se déchira. Elle se débattit à nouveau, essayant de me déshabiller la première, mais il était trop tard, ma langue lui chatouillait déjà le clitoris lorsqu'elle parvint à enlever mes sous-vêtements.

Elle voulut éloigner son sexe de ma bouche mais je la poursuivis à grands coups de langue, ne lui laissant aucun répit. Elle commença à me sucer avec ardeur, tandis que mes doigts rejoignaient ma langue et se mettaient à danser en elle.

Je m'éloignai de ses lèvres trop tendres et la plaquai au sol. Elle se défit de mon emprise mais, au lieu de reprendre la fellation, elle se tourna sur le ventre et leva le bassin, me présentant son entrejambe humide, le dos courbé de si belle façon que je dus me retenir pour ne pas éjaculer là, tout de suite, sur son cul magnifique.

Je la pris passionnément, mon membre gonflé caressant ses parois vaginales dans des angles délicieux. Notre violence était devenue une tempête de sueur et d'humidité et aucun de nous ne parvint à retenir ses cris lorsque la jouissance nous emporta, ensemble.


T-Joy

Monday, April 26, 2010

À tes pieds


Même en pyjama et en bas de laine, tu es sexy. Tellement sexy que je serais prête à faire tout ce que tu voudrais. Pour toi j’irais jusqu’à :

- Lécher tes pieds même s’ils étaient secs, craqués, avec des oignons et des verrues plantaires ;
- Manger ton sexe même si tu avais une crise d’herpès ou une infection à levures ;
- Souffrir de crampes douloureuses au bras pour te faire jouir encore et encore ;
- Me laisser frapper au visage jusqu'à en saigner du nez, pour tout ce que j’ai fait, tout ce que je n’ai pas fait ;
- T’embrasser en public même si une foule d’homophobes me lançaient des insultes et des pierres ;
- Te donner un enfant si tu en voulais un, même si je n’ai ni pénis, ni testicules, ni spermatozoïdes ;
- Tomber en amour, malgré le vertige et les filets qui ne rattraperont pas mon corps si tu le laisses.

Texte par Eat it

Image par L Boy

Thursday, April 22, 2010

L'étalon de Troie

Durant la guerre de Troie, le roi Ménélas n'en pouvait plus. Les années passaient et sa femme, la plantureuse Hélène, restait inaccessible, enfermée par l'infâme - et beau - Pâris.
Il savait qu'elle avait dû succomber assez rapidement aux avances du prince troyen, offrant son corps et ses caresses à ce vil aristocrate. La nuit, parfois, le vent semblait charrier ses cris de jouissance jusqu'aux oreilles du roi.

Il enculait régulièrement son plus jeune page en imaginant les hanches d'Hélène, ses cuisses ouvertes, sa chatte bien chaude. Le jeune homme aimait bien sentir cette grosse chose qui lui donnait des sensations étranges. Heureusement pour lui.
Car le roi Ménélas n'en pouvait plus et son désir menaçait de le rendre fou.

Un jour, un cheval pénétra dans la cité et le siège fut brisé. Le roi Ménélas fouilla le palais en flammes, à la recherche de sa femme, le ceinturon déjà défait et la trique en l'air, prêt à satisfaire dix ans de désir.
Il la découvrit, nue, inerte, dans les bras de Pâris. Le pénis du prince était encore en elle, leurs corps enlacés en une froide étreinte... Ils s'étaient tués, en même temps, en plein amour. Ménélas, qui se masturbait ouvertement depuis quelques minutes, eut soudain envie de vomir. Au même instant, il éjacula dans le visage de sa femme morte, tandis que les restes de son dernier repas atterrissaient sur son ventre avec un bruit mou.

Le pauvre homme.

On raconte qu'après ces tristes événements, il se retira en campagne avec son jeune page, où ils vécurent heureux, loin de la guerre et des femmes.


T-Joy

Sunday, April 18, 2010

Passer au suivant


I

Frotter mon sexe avec du Comet :
ne pas laisser de preuves
ni de traces de ton passage.

T’effacer.


Pleurer sous la douche.


II

Rincer mon sang avec mes larmes,
puis mes larmes avec ma jouissance
au souvenir de ton sexe.

Ton sexe devenu robinet,
ton corps, de la céramique froide.

De nouveau ensemble sous la douche.


III

Retourner au point de départ :
le Comet, le sang, les larmes.

Ne pas faire une autre rechute de toi.

M’agripper très fort au rideau de douche
pour ne pas tomber sur ce plancher glissant.

Retrouver mon équilibre
sur le tapis en minou bleu.

Puis, mettre ma petite culotte de force.


IV (happy-end)

Des semaines plus tard
enlever la petite culotte.

Passer au suivant.


Texte par Eat it

Photo par L Boy et Eat it

Monday, April 12, 2010

Rapunzel rase ses longs cheveux dorés


Rapunzel en a marre d'expliquer à l'homme en bas qu'elle n'est pas intéressée par lui. Il s'est mis en tête qu'il est un prince venu pour la sauver en grimpant dans ses cheveux. Ça fait des jours qu'il la harcèle avec ça.

Pour lui faire comprendre une fois pour toutes qu'il s'est trompé d'adresse et de personne, Rapunzel rase ses longs cheveux dorés, puis elle les lance par la fenêtre. L'homme les prend dans ses mains en pleurant. Il les ramasse et retourne enfin chez lui. Ne sera pas raconté ici ce qu'il fait seul sous ses draps avec les cheveux de sa tendre moitié, hélas lesbienne.

Seule dans sa tour, Rapunzel attend la personne de ses rêves : une butch tatouée, percée et musclée, qui grimpera sur le mur de pierres jusqu'à elle, puis qui la portera dans ses bras jusque dans son gros truck. Une butch qui enfilera un strap-on et qui la baisera toute la nuit sur la banquette arrière.

Texte par Eat it

Portrait de Rapunzel aux cheveux fraîchement rasés par L Boy

Sunday, April 11, 2010

Don't you want my hand in your pants ?

J'ai 23 ans.
J'ai jamais fait l'amour. J'ai jamais baisé avec une fille non plus.

Je prends l'autobus deux fois par jour.
C'est plein. Tout le temps.
Ces jours-ci, le printemps se présente le nez, frileux,
juste assez pour que les manteaux pis les jupes
raccourcissent.

J'ai 23 ans. J'ai jamais couché avec une fille.
Y a un cortège de cuisses, de hanches, de culs, de seins
partout autour de moi
deux fois par jour

Y en a une qui se place pas loin de moi, des fois
a jase avec son amie, ses fesses tendues vers moi,
les cuisses un peu écartées
ça doit sentir bon entre ses jambes
j'me lèverais pis j'la caresserais là, entre les jambes,
pis a courberait le dos, les hanches relevées
a me regarderait avec un air de cochonne
pis

c'est mon arrêt
je passe à côté d'elle sans la regarder
a jase avec son amie
je débarque

J'ai 23 ans. J'ai jamais couché avec une fille.

Mais j'prends l'autobus 2 fois par jour.
Pis j'me branle chaque fois que je rentre chez nous.


T-Joy

Thursday, April 8, 2010

Service Spécial

Il attend depuis quelques minutes, déjà. Impossible de le deviner à première vue, mais il est fébrile, impatient, incapable de croire ce qui lui arrive. S'il en avait encore la possibilité, il sourirait bêtement et se tordrait les mains. Mais voilà, ça fera bientôt seize ans que son système nerveux a lâché et que son corps ne répond plus aux impulsions de son cerveau. 16 ans qu'il ne peut plus sourire. Ni bander. Ni rien.

La pièce est baignée d'une lumière orangée, pleine d'odeurs fortes et agréables. Il ne s'en aperçoit pas, mais son corps est couvert de sueur. "Bonsoir..." Son coeur s'arrête, puis repart à la volée: une brunette magnifique vient de faire son entrée dans son champ de vision. Ses formes sensuelles et son sourire délicieux le font haleter.
Elle s'approche, l'embrasse doucement et lui demande s'il voudrait qu'on le couche sur le lit. Il hoche la tête d'un quart de centimètre. Elle siffle : deux hommes apparaissent, le soulèvent de son fauteuil et le déposent sur le dos, délicatement, la tête soutenue par un gros coussin.

Elle lui sourit, debout à ses pieds, avant de grimper sur le lit. Il ne voit plus les deux hommes. Elle avance à quatre pattes, sensuelle, mouvante, les hanches roulantes d'un lionne en chasse, à peine couverte de fins sous-vêtements... Ses cheveux défaits tombent en boucles autour de son visage. Il halète.
La tête relevé, il observe la scène comme un spectateur: elle frôle son corps, lui embrasse les jambes, le torse, les bras. Elle dépose ses seins fermes sur son visage, l'embrasse tout près des yeux, là où il peut encore sentir quelque chose. Il frémit et émet un son étrange, à mi-chemin entre un rire et un gémissement.
Elle serre le torse de l'homme entre ses jambes et se caresse à quelques centimètres de son visage. Elle lui présente ses cuisses, ses hanches.. elle avance sa chatte, tout près de son visage. Il essaie de sortir la langue de toutes ses forces, mais n'y parvient pas. Il rit-gémit à nouveau.

Elle recule un peu et se tourne, lui présentant ses fesses rondes et fermes. Quel cul, se dit-il. Elle place son entrejambe à deux doigts de son visage, bougeant de haut en bas, dans un rythme insoutenable. Il peut sentir l'humidité de sa chatte sous le fin morceau de tissu qui la recouvre. Il donnerait n'importe quoi pour pouvoir la manger jusqu'à l'orgasme. Et elle qui s'applique à sucer son membre récalcitrant, de toutes ses forces..

Aucun d'eux ne parvient à honorer cette magnifique 69, mais l'histoire ne dit pas si, au final, il a pu éjaculer ou ressentir la jouissance physique de ses testicules libérées.

Mais il paraît qu'il peut sourire un peu, maintenant.


T-Joy

Tuesday, April 6, 2010

La complainte du dildo


Depuis que tu as rencontré cet homme, c’est comme si je n’existais plus. Je croyais pourtant être le seul, sauf ta main gauche, à pouvoir te faire jouir à coup sûr... Ton nouvel amant peut-il trouver ton point G en quelques secondes comme je le fais? J'en doute.

Reviens chérie. Je m’ennuie tellement de ton humidité et de ta chair rose. Je te pardonnerai tous tes écarts. Et on aura une bonne baise de réconciliation.

Texte par Eat it

Photo par L Boy et Eat it

Thursday, April 1, 2010

Corps à corps


Nous baisons dans un ring de boxe.

Dans les estrades, des hommes applaudissent et crient. Ils aiment la bataille. Ils voudraient nous rejoindre, mais c’est interdit. Plusieurs gardiens de sécurité leur bloquent le passage. Comme la tension augmente, ils font venir des chiens de garde en renfort. Les chiens menacent de mordre les queues indésirables des hommes qui s’approcheraient trop près du spectacle : moi qui lèche sa chatte.

Parmi ces hommes, j’en repère un très beau, qui a l'air d'être un bon baiseur. J’aimerais qu’il me prenne par derrière pendant que je m’applique à gagner le combat contre la frigidité de la fille, à lui donner le premier orgasme de sa vie. Je demande à un gardien de faire monter l’homme en question.

Quand il insère son sexe dans le mien, c’en est trop. La foule en délire devient hors de contrôle. Tout d’un coup, les inhibitions tombent et la peur de l’homosexualité s'évanouit. Les hommes s’embrassent à pleine bouche, se déshabillent, se sucent, se branlent, s’enculent. Les enveloppes de condoms rejoignent les inhibitions piétinées sur le sol.

Dans la salle et sur le ring, les orgasmes fusent de toute part comme des feux d’artifices, suivis de cris d’émerveillement et d’applaudissements.

Eat it

Photo par L Boy et Eat it

Wednesday, March 31, 2010

Squeeze it!


Squeeze it and drink babe.

Cheers!

Photo par L Boy et Eat it

Tuesday, March 30, 2010

S.E.X. 2056

Cest elle qui a insisté pour qu'on le fasse. Au début, j'avoue que j'avais peur... et peut-être un peu honte, aussi. C'est normal, répétait la vendeuse. "On a tous peur de perdre son corps" qu'elle m'a dit, avec du miel dans les yeux.
Elle pouvait bien parler, avec son cul à faire bander un arbre. Moi aussi j'aurais eu peur de le perdre, à sa place.

Non, c'était plutôt la peur de découvrir que j'étais mauvais au lit, que je ne lui procurais que peu de sensations... Quand je lui ai dit, elle a ri et m'a fait comprendre avec sa langue que je me trompais, qu'elle aimait beaucoup les plaisirs que mon corps lui procurait, qu'elle avait envie de me rendre la pareille par tous les moyens...

Dès lors, impossible de refuser. Et on se retrouve une fois de plus dans cette chambre aux couleurs sombres, à s'explorer la peau du bout des doigts; le désir qui monte; j'ai envie de lui mordre les bras, les hanches; et

comme je m'apprête à déguster son clitoris, elle me repousse gentiment. "Attends... maintenant..." et ses yeux, son sourire impatient...
Je sais, c'est le moment d'essayer notre nouvel achat. Putain. Sous le coup du stress, mon érection sonne la retraite, mais elle s'en aperçoit et ses doigts de fée ont tôt fait de raviver ma vigueur.
Une fois le truc installé - un mince cercle de métal autour de la tête - elle ouvre les jambes et se caresse le clitoris en me regardant droit dans les yeux. "Tu vas voir..." Son sourire espiègle. Elle appuie sur le bouton...
Et tout à coup, je me sens dédoublé.. je continue d'être là et de la regarder, mais une autre vision se superpose et s'impose à celle-là : je me vois, moi, à travers ses yeux à elle ! "Attends, n'aies pas peur..." Un murmure; elle est tout près... mais sa voix est la mienne. Ma vision se clarifie et je perçois le monde comme si j'étais elle ! Je suis elle !

Elle rit avec ma voix, me prend doucement la main et la dépose entre mes jambes. "Tu vas voir... fais comme j'ai fait." Timidement, je déplace mes doigts, envahi par une sensation inconnue. Des petites bulles de plaisir s'acheminent le long de mes nerfs... mmm... elle me sourit, se penche et m'embrasse l'intérieur des cuisses. Ma peau électrifiée intensifie les sensations, je continue de me masturber, sa langue entre en moi...
Sans ménagement, je saisis son membre et le caresse de haut en bas. Elle semble surprise - elle aussi - par les sensations qui l'envahissent, puis elle m'enlace et me prend... Ses hanches bougent au rythme de son plaisir, je crie, je gémis..

Et c'est à mon tour de rire lorsque je la sens secouée par la jouissance, incapable de contrôler ses tremblements. Nos corps suants et frémissants, enlacés sur les draps humides... un très long silence...
et des caresses, déjà, qui recommencent...


T-Joy

Monday, March 29, 2010

Ma petite emo

Sitôt sorti du métro Lucien-Lallier je l'ai senti.

Un parfum de naïveté, de conviction débutante.

Autant de jeunes troublées en un endroit, ici le Centre Bell, ça ne passe pas inaperçu à mon nez. Elles étaient si nombreuses, si suintantes d'anticipation mouillée, qu'elles couvraient complètement l'odeur pestilentielle du Lacoste et Hugo Boss de tous les douche-bags qui pullulaient, prêts à pleurer eux aussi pour s'en taper une.

Je ne pouvais m'empêcher de répliquer par un élan d'agressivité intense, joyeuse. Désir de faire réellement pleurer, de faire visiter les bas fonds du désespoir, de l'abandon. À leur pseudo-peine, j'étais une authentique détresse, prête à les damner toutes. 45 allait y goûter.

J'étais heureux comme jamais.

Mouille et pleurs, mon huile d'olive extra-vierge.

---

PS: si le nom de votre groupe contient le mot "talent", assurez-vous de pouvoir livrer la marchandise.

Trompe L'oeil

Sunday, March 28, 2010

Ille et el


Ille ne porte jamais de souliers à talons hauts
ni de rose.

Ille l’attache à la base du lit avec sa cravate.

Ille mord ses seins.

Ille porte si bien le strap-on.

Ille lui fait l’amour toute la nuit.

Au matin : des cernes, un sourire infatigable, les cheveux emmêlés, des ecchymoses de toutes les couleurs, des cicatrices en forme de cœur, des vêtements déchirés au pied du lit et des orgasmes en écho.

El laisse un immense pourboire à la femme de ménage, à cause du désordre et des draps tachés de son sperme.

Eat it

Image par L Boy

Thursday, March 25, 2010

Lao-Queue a dit :

Humidité et verge forte: tel est le secret de la vie.

Les amies de Marie

L'après-midi tire à sa fin lorsque j'aperçois la maison. Mon coeur bat plus fort, mon sang se précipite déjà pour gonfler mon membre; j'ai chaud, soudain. Derrière moi, Marie pouffe de rire.
Elle sait où je l'amène.

Les mains tremblantes, je sors la clé et l'insère dans la serrure. Mon amie se rapproche, sa main se faufile dans mes pantalons. Elle rit encore en constatant l'ampleur de mon excitation. J'ouvre la porte. Marie a les yeux grands ouverts, brillants de désir, la main qui s'active entre mes jambes. Je peux presque sentir l'odeur de son sexe.

À l'intérieur, j'aperçois quelques silhouettes entrelacées, des filles qui bougent l'une contre l'autre... leurs gémissements me font frissonner, Marie respire de plus en plus rapidement; j'ai vraiment chaud. Les filles nous accueillent avec de grands sourires, les plus excitées continuent, nous invitent à les rejoindre. Deux se lèvent et s'approchent de nous. Une fois les présentations expédiées, elles dévêtissent doucement Marie; sourires, caresses, baisers... elles dégustent la nouvelle venue, leur langue explore ses courbes et ses orifices.

Elle essaie de me regarder, mais le plaisir la prend par vagues, déjà l'une de ses nouvelles amies lui glisse un vibrateur entre les jambes. Deux autres filles, tout juste sorties de la douche et seulement vêtues de petites culottes, s'approchent de moi en souriant. Ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vus. À peine le temps de se dire qu'il faudrait rattraper le temps perdu que déjà nos corps s'emmêlent dans une explosion de désir brûlant.

Je n'en peux plus de les voir bouger, gémissant de plaisir, tandis qu'elles se relaient pour me faire la pipe du siècle. L'une d'elles me présente son sexe, je la mange avec ardeur, ma langue danse en elle tandis que mon sperme jaillit dans la bouche de l'autre. Des frissons intenses me secouent tout le corps.

Je les entends rire de plaisir. Un peu plus loin, j'entends les cris de Marie et les gémissements de ses nouvelles amies... je respire... j'espère que la nuit va être longue...


T-Joy

Pique-nique au coeur de l'orgie

J’installe en plein milieu de la salle un grand foulard de soie bourgogne, qui fait office de nappe. La fille la plus sexy de toutes vient me rejoindre. Elle s’assoie en face de moi. Je lui offre du champagne qui m’a coûté une fortune. Son sourire, sa voix douce, son déshabillé noir et ses jarretelles valent bien cette folie.

Autour de nous, une centaine de filles baisent. Plusieurs sont placées contre le mur pendant que d’autres les prennent par derrière.

On boit à même la bouteille. Elle me dit son nom en riant. Puis, elle s’approche de moi et m’embrasse. Ses baisers m’enivrent. J’avale avec joie sa salive au goût de champagne.

Elle se couche sur la nappe, comme si elle se faisait bronzer dans un parc. Je fais couler ce qu’il reste de l’alcool sur sa peau si blanche. Dans mon ivresse, j’imagine que des rayons de soleil liquides se répandent sur son corps. Je la lèche partout pour lui éviter des brûlures.

Doucement, elle se dénude. Son corps magnifique m’ouvre l’appétit. Comme j’ai oublié d’apporter les ustensiles de plastique, je me sers de mes mains. Je la mange longtemps, avec délectation. Elle gémit de plaisir au moment où jaillit de son sexe une jouissance encore meilleure que le champagne. Je la bois jusqu’à la dernière goutte.

Elle me remercie en souriant. Je me couche contre elle. Je suis bien. On s’endort dans les bras l’une de l’autre, malgré les orgasmes très forts des filles qui continuent à baiser autour de nous.

Eat it

Sunday, March 21, 2010

Orange sanguine



Première nuit

Il me mange comme jamais personne ne m’a mangée. Sa langue me rend folle. Je dois me retenir pour ne pas venir trop vite. Je pense à des choses tristes pour retarder mon orgasme : un animal mort sur le bord de la route, un retour de voyage, ma dernière rupture, un fœtus entre les gants du médecin.

Il tire mes cheveux vers lui, me dit de le regarder. J’oublie les images tristes. Je redeviens mon corps.

Un orgasme.

Un autre.

Il essuie son visage en souriant.


*

Deuxième nuit (une semaine plus tard)

Il chuchote à mon oreille qu’il veut manger ma pêche. Je déteste cette expression tellement cliché… Mais dans sa bouche à lui, sa bouche qui me mange si bien, ça m’excite. J’en ai terriblement envie, mais je refuse. - Pourquoi? - J’ai mes règles. Ça ne semble pas l’arrêter : il enlève ma petite culotte. Je ne veux pas, j’hésite, mais après quelques coups de langue, j’oublie mes réticences. Il mange mon fruit défendu, mon orange sanguine.

Le jus et le sang coulent sur son menton.


Eat it

Image par L Boy

Thursday, March 18, 2010

Lao-Queue a dit :

La levrette vous sied si bien, mesdames.

Wednesday, March 17, 2010

E. + T. + M.

La langue d’E. dans la bouche de M. + la langue de T. sur le sexe d’E. = orgasme d’E.
Le doigt de M. dans le sexe de T. + la langue d’E sur le sexe de T. = orgasme de T.
La langue d’E sur le sexe de T. + le sexe de M. dans le cul de T. = orgasme de M.

Tuesday, March 16, 2010

À la pêche aux moules, moules, moules.

J'attends jeudi avec angoisse.

Je prends une (donc plusieurs) bières avec 46. Je lui ai déjà fixé un numéro car j'estime que c'est déjà gagné.

Je n'ai qu'un problème avec 46, outre le fait qu'elle soit en ressources humaines.

C'est sa beautée de jeune blonde, son sourire plein d'admiration mouillée quand on lui raconte un voyage de bohème, son ex aux cheveux bouclés qui devait vraiment être un bon gars.

J'angoisse: j'ai bien peur de ne pas pouvoir la battre.

Ça me ferait beaucoup de peine.

Trompe L'oeil

Gentleman

He’s a real gentleman: after he comes on me, he gives me Kleenex. It’s so romantic. I wipe my face with them and thank him.

Some guys give flowers, love letters and chocolate. This guy gives me orgasms, cumshots and Kleenex. I’m such a lucky girl.

Eat_it

Monday, March 15, 2010

Nostalgie d'entre-jambes

Hier soir, j'ai pensé à toi.

Ça fait un boute que j't'avais oubliée. Que j'essayais, en tout cas.
J'fourrais des p'tits pamplemousses souriants pis des pâtés de foie gras en essayant de m'accrocher à un autre corps que le tien.

Mais hier soir, la solitude m'a pogné dans un coin,
personne à appeler, pas de femme à caresser,
pas d'entre-jambes bien chaude
où faire danser ma langue, mes doigts, ma queue

Ça fait que hier soir, j'ai pensé à toi.
Ton corps m'a flashé din yeux, pendant que j'me crossais
un vieux souvenir, une bulle de désir...

Nous deux, couchés, mes caresses sur tes bras, sur tes jambes,
tes hanches; j'effleure ta peau, tu commences à bouger,
lente, sensuelle.. ton sourire me fait exploser
tes caresses
ça déboule, on s'emmêle
tes fesses, osti, tes fesses !
Ton beau p'tit cul qui se presse sur mon ventre,
tes jambes ouvertes qui m'appellent
nos caresses
tes seins, oooosti tes seins !
Tes beaux p'tits seins tendus, ta main qui les pétrit
pendant que j'te caresse le clitoris
on n'en peut plus
j'm'enfonce en toi
j'sens le plaisir qui te traverse comme une grande vague

pis la jouissance explose en moi
j'me laisse porter
mon corps se tend pis se relâche... c'est fini..
j'ouvre même pas les yeux
t'es pu là
je le sais


T-Joy

Friday, March 12, 2010

43

Rebonjour fidèles lecteurs.

Je suis un optimiste convaincu. Je crois que l'humanité tend à s'améliorer, du moins à se dépasser.

J'en suis une preuve incontournable.

En effet si 1 était certainement un exercice de style vigoureux et convaincant dans le sous-genre trash, du moins pour un novice, 43 est alors un pas de plus vers l'absolu, vers la fin de l'histoire de Fukuyama.

Ex-taularde, 43 est dans une maison de transition. Trafic de stupéfiants. Du haut de ses 5'11, elle contemple le monde d'un regard vide, ses yeux à mi-chemin entre un abysse menant à fuck-all et les globes oculaires d'un merlan frit. Elle n'est pas trop désagréable au regard et ses fesses me rappellent la mi-novembre: deux belles citrouilles pas trop symétriques, deux semaines après l'Halloween.




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14h30
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Passage à la Banquise pour dîner: mon otarie se commande deux hot dogs all-dressed et une poutine (grande). De verser vinaigre, mayo et ketchup sur sa poutine.

Ah ma grosse chienne.

Ça me prend un voyage aux toilettes et tout mon petit change pour ne pas vomir mon début de cheese-burger sur la table et par le fait même ajouter un 7ème ingrédient sur sa poutine.

Je la pousse dans le dos pour qu'elle finisse sa plottée immonde avant que quelqu'un que je connaisse ne m'intercepte en compagnie d'un animal de ferme.

Je commence à douter de ma capacité à mener à bien cette mission.



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16h00
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Arrivés chez moi, on passe à l'action très rapidement. Comme disait mon père, les deux meilleurs moments quand on a de la visite c'est quand elle arrive et quand elle part.

Je ne m'étais pas trompé, c'est mou.

Par contre je ne m'attendais pas, en pleine levrette, à tirer sur ses cheveux et que ça me reste dans les mains. Faut croire qu'en taule, on rase aussi les femmes. Une seule chose à faire: continuer. Tel un capitaine de U-boat, je ne dois pas hésiter à descendre plus bas, quitte à couler avec le navire.

Je sors de sa chatte et lui enfourne mon membre jusqu'au fond de sa gorge. Ça c'est pour la perruque. Elle pleure un peu et je vois que le gag reflex fait des siennes depuis quelques secondes. Suffit la baignade, je sors de là et elle en profite pour cracher dans la serviette sale à côté de mon lit.

On recommence. Larmes, maquillage qui coule, mucus sur la serviette. Ça c'était pour la poutine.



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17h00
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43 a pris la 24, seule.
Il n'y aura pas de prise 2.

Trompe L'oeil

Thursday, March 11, 2010

Des courgettes et des femmes

Il fait soleil, tout le monde affiche un sourire épanoui comme après un orgasme. C’est une journée parfaite pour se promener et aller au marché Jean-Talon.

J’arrête à mon kiosque préféré, là où la commis est jolie, la caissière sexy et les légumes toujours frais. Je ne sais pas si c’est le soleil, le printemps, la bouche tentante de la commis, le décolleté de la caissière ou le fait que je n’ai pas baisé depuis une semaine, mais je me mets à caresser les courgettes avec des arrière-pensées. Je choisis évidemment les plus grosses – pourquoi se priver? La caissière prend les courgettes que j’ai élues et les met dans mon sac. Puis, elle me sourit comme si je venais de la manger pendant une heure et qu’elle me remerciait. Tout ça parce que je viens d’acheter des légumes... Si je n’étais pas une trouillarde, je lui donnerais mon numéro de téléphone en même temps que le 2$... Je me contente plutôt de rougir et de mouiller.

Je repars chez moi en me retenant pour ne pas gambader comme je suis tellement heureuse de mon achat. Malgré le beau soleil, j’ai hâte de m’enfermer dans ma chambre, de fermer les rideaux, d’insérer une courgette dans mon sexe et l’autre dans mon cul, en m’imaginant avoir un trip à trois avec la jolie commis et la caissière sexy.

Tuesday, March 9, 2010

1

Je me rappelle de 1.

De ses cuisses larges, pas assez pour qu'on la qualifie de grosse. Ses lèvres pulpeuses, invitantes. Les seins énormes (elle fera une bonne nourrisse plus tard) aidaient aussi à taire le mot de la honte adolescente.

On passe volontiers le bourrelet quand, juste en haut, se trouve assez de potentiel de flottaison pour rescaper la moitié de l'équipage du Titanic.

Elle était vulgaire, grossière. Capricieuse, une princesse du lointain royaume de Trailer-Parkland. Parfaite pour vider les couilles d'un puceau.

Elle mit sa bouche à l'ouvrage: son silence entrecoupé de bruits de succion entraîna une nette amélioration de mon appréciation envers elle. Ce fut rapide, elle n'y prit certainement aucun plaisir.

Le lendemain matin: adieu.

Prochain épisode: 43

Trompe L'oeil

Sunday, March 7, 2010

Trophy Hunting

I like his dick so much, I’d like to bring it back home, sleep with it, eat my breakfast with it sitting in front of me, take my shower with it, carry it in my purse and put it on my desk at the office, like others put the portrait of their happy family.

Saturday, March 6, 2010

Lignes de vie

En face de moi, un homme tel que j’imaginais mon mari quand j’étais plus jeune, avant que je devienne lesbienne. Après, il y avait dans mes visions d’avenir une grande femme blonde, aux cheveux lisses, avec qui je me marierais (elle en robe blanche, moi en tuxedo) et avec qui j’adopterais plusieurs enfants.

Cette femme, je ne l’ai jamais rencontrée, mais j’en ai connues plusieurs autres. Plus tard, j’ai aussi couché avec plusieurs hommes, troquant mon étiquette de lesbienne pour celle de bisexuelle. En fait, j’aimais le sexe tout court : les langues, les doigts, les mains, les poings, les fesses, les clitoris, les lèvres, la salive, le sperme, les queues en plastique ou non.

Et maintenant, cet homme en chemise et en veston, devant moi, m’offrant une bière. Il est très près de l’image du Prince charmant que je me suis forgée plus jeune, quand je me masturbais avec mes toutous en l’attendant. À présent que cet homme est devant moi, je ne souhaite pas le marier (d’abord, il a déjà une femme; ensuite, le mariage ne m’intéresse plus), mais je veux qu’il déchire mes collants, me crache au visage, me force à me masturber devant lui, m’empoigne très fort par les cheveux pour que je le suce, puis qu’il me baise de toutes ses forces jusqu’à me faire jouir.

Saturday, February 27, 2010

Poème pour Rebecca

J’ai rêvé à toi deux fois.

Dans le premier rêve,
j’avais le visage contre le sol,
ça goûtait les feuilles d’automne,
la terre et le sang;
tu me frappais le dos et les fesses;
tu serrais très fort mon cou ;
tu me violais de toutes tes forces,
et je pleurais de joie.

Dans l’autre rêve,
tu étais assise à ma table,
et on mangeait des Froot Loops.

Je trouve le dernier rêve
vraiment très étrange.

Wednesday, February 24, 2010

Bêtise humaine

Je sais que c’est une amie. Une vraie amie, avec qui je ne devrais pas coucher. Même si je mouille pour elle, je préfère que ça reste comme ça entre nous deux : un souper au restaurant, des rires, du blabla. Moi : Ça va avec ta copine? Elle : Oui, et toi avec ton copain? Moi : Oui, très bien.

Alors qu’est-ce que je fais là, à me raser la chatte et à enfiler mon plus beau g-string (noir, avec de la dentelle violette) avant de la rejoindre au restaurant?

Thursday, February 18, 2010

Lécher ton sang

Je suis tellement en amour avec toi. J’aime tout de toi : ton sourire, ta voix, tes cheveux, ton poil, ton sang. J’aimerais tellement te rendre heureuse.

Quand tu pars trop longtemps et que je m’ennuie de toi, je fouille dans la poubelle pour trouver tes serviettes sanitaires. Je les sens pour te sentir près de moi. Je m’amuse à donner des formes aux flaques de sang comme d’autres le font avec des nuages. Puis, je lèche tes serviettes sanitaires comme pour lécher tes plaies.

J’aimerais tellement te donner l’enfant que tu veux. Je me branle en pensant à toi et j’envoie tout mon sperme bon à rien dans le fond d’un Kleenex.

Wednesday, February 17, 2010

Saint-Valentin en solitaire

J’ai donné son nom à mon nouveau vibrateur, que je me suis acheté comme cadeau de Saint-Valentin. Pendant qu’il sera en train de baiser sa nouvelle conquête, j’aurai son sexe de plastique entre les jambes. C'est mieux que rien.

Tuesday, February 16, 2010

Poème romantique (ou presque)

Tu m’aimes jusque dans mes zones d’ombre, mes portes fermées, mes poils qui repoussent sans cesse, les deuils que je traîne derrière moi, mes poèmes sombres.

Tu redresses chacun de mes sourires; tu lèches les larmes sur mes joues.

Puis, tu bois les douleurs enfouies au creux de mon sexe : ce viol, cette petite mort, ces orgasmes jamais éclos, cette infection de toutes les couleurs.

Dans ta bouche, je jouis pour la première fois.

Sunday, February 14, 2010

Saint-Valentin en couple

Il veut fêter la Saint-Valentin et pas moi. Je me fous éperdument de cette fête. Pire : ça m’emmerde au plus haut point. Mais bon, à ce qu’il paraît, il faut des concessions dans un couple… Donc, je concède. Après tout, il a laissé tomber l’idée que je rase complètement mon poil pubien comme les filles normales contemporaines le font. Son argument : Moi je me rase bien les couilles. Ma réponse : T’as qu’à arrêter. Je t’ai rien demandé. Comme le terrain devient glissant, il change de sujet : Tu veux quoi comme cadeau pour la Saint-Valentin? Moi : Que tu arrêtes de te raser les couilles. Il ne me trouve pas drôle et pose encore sa question, l’air sérieux. Ma réponse numéro deux : Rien. Et toi? Lui : Je veux que tu portes de la lingerie.

Comme c’est original… Me voilà donc dans un sex-shop, section lingerie à essayer une petite culotte minuscule, des jarretelles et un corset. Je ne me sens plus très loin de la normalité féminine. À quelques poils près…

Il m’invite au restaurant, évidemment. Il a acheté une bonne bouteille de vin. J’ai l’impression d’être dans une mauvaise comédie sentimentale. Je lui souris, comme il semble si fier de son coup. Mon leitmotiv : Concessions. Je bois très vite ma coupe de vin, suivie d'une autre. Puis, je souris pour vrai. Lui dit même: Je t’aime.

Dans le menu, je repère du chili… Voilà qui devrait donner un peu plus de piquant et de pétillant à la soirée!

Cliché

J’aime une fille
aux cheveux vert fané.

La nuit, elle dort
au Square Saint-Louis.

Je lui ferais l’amour
sur un banc de parc.

Je lui paierais
toute la drogue qu’elle veut.

Puis, j’irais la visiter
en désintox.

Sucré-salé

Ils ont seize ans et c’est l’amour fou.

Lui, il travaille au McDonald’s.

Elle, au Dunkin’ Donuts.

La première fois qu’ils font l’amour
l’odeur de beignes et celle de frites
se mélangent.

Ça fait mal et c’est bon en même temps.

C’est sucré-salé.

Saturday, February 13, 2010

Scatologie d'un titre

N'essayez pas de trouver dans ces textes/récits/poèemes/chefs d'oeuvre des éléments de réalité. En fait, tous les écrits sur ce blog sont purement fictifs. Dans nos lits, on écoute des films, on dort, on ronfle, on rêve. On dort habillé.e.s, avec une petite culotte/boxer de force. On croit en l'abstinence comme méthode de contraception. C'est le pape et Bush qui l'ont dit.

Mais il faut bien canaliser toutes nos pulsions et impuretés (en attendant le mariage et le sexe procréatif, on se divertit un peu!).

Princesse charmante ou prince charmant de nos coeurs, ne prenez pas peur en lisant ces histoires érotiques. Nos corps restent purs et vierges pour vous: on vous attend, les jambes écartées, le sexe dressé. On a déjà préparé une liste de noms à donner à nos futurs enfants.

Eat_it