But: Vous fournir une perte de temps à haute teneur en libido.
Moyens : Fiction errrotique, moeurs dépravées et humour douteux.


pornoprose@gmail.com


Wednesday, June 23, 2010

Rose sang


Tu mettais des pétales de rose dans les draps comme si on était un couple romantique et vanille, puis tu me baisais de toutes tes forces, me mordais, me frappais, me serrais à la gorge, me faisais jouir si souvent que je pensais en mourir, et au matin on riait de voir les taches de sang côtoyer les pétales de rose dans le lit.

Texte par Eat it

Photo par Low

Wednesday, June 16, 2010

Photo souvenir


Cette fille vient de très loin. Des heures et des heures d’avion. Trois transferts. Beaucoup de nourriture douteuse avant de mettre les pieds à Montréal.

Elle doit revenir à l’aéroport dans trois semaines.

Dans sa to-do list, il y a : visiter le musée d’art contemporain, manger de la poutine, assister à un spectacle de travestis au Cabaret à Mado, se promener dans le Vieux-Port, voir le Stade olympique et le jardin botanique, jouer du tam-tam au Mont-Royal un dimanche après-midi et aller à la Ronde.

Elle ne s’imagine pas qu’elle va rencontrer une fille le premier soir de son arrivée. Qu’elle passera tout son séjour dans la chambre de cette fille, à baiser jour et nuit. Qu’elle fera livrer de la bouffe chinoise pour ne pas avoir à sortir. Qu’elle découvrira le sexe anal, l’éjaculation féminine et les orgasmes multiples. Qu’elle tombera en amour. Qu’elle ne voudra pas repartir mais qu’il le faudra bien et que son cœur sera brisé jusqu’à ce qu’elle obtienne un visa et assez d’argent pour revenir.

Trois semaines plus tard, ses parents lui demandent de voir les photos. Il n’y en a qu’une, prise le matin du départ : les jambes de la Montréalaise emmêlées aux siennes.

Texte par Eat it
Photo par Low

Monday, June 14, 2010

Orgie express

Nous sommes quatre dans la voiture. Devant, un homme et une femme dans la vingtaine discutent de tout et de rien. Derrière, je suis assis à côté de toi. Tu es belle, avec tes épaules dénudées et ton pantalon noir, mince, qui souligne si bien tes cuisses et ton entrejambe.

Nos regards ne mentent pas: je te veux et tu me veux. Seul le regard des autres passagers nous tient tranquille, les mains tremblantes d'envie. Tu déposes la main sur ton sexe, l'air de rien. J'aperçois le mouvement discret de ton index sur le tissu. J'imagine ta chatte dessous, de plus en plus humide.

Je dépose un manteau sur nos genoux pour nous dissimuler tant bien que mal, puis je glisse la main dans ta petite culotte. Tu détaches mon pantalon et t'empare de mon membre. Nous nous masturbons en souriant, l'air de regarder par la fenêtre. Tu commences à gémir. Tes hanches frémissent sur le siège, tu mouilles comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Et c'est à ce moment que la musique s'arrête. Surpris par nos halètements excités, les deux autres passagers se retournent et nous regardent, les yeux ronds. Puis ils se regardent. Avec un grand sourire et un regard complice dans notre direction, la fille détache le pantalon de l'autre puis se met à le masturber. Elle se penche et suce chaudement le monsieur.

Lui ralentit et range la voiture sur le bord de la route. Il caresse la tête de la fille avec un soupir de plaisir. Je te regarde. Tu me regardes. On se comprend.
Nos sous-vêtements disparaissent et tu t'assoies sur mes cuisses... mon sexe entre en toi, habillé de latex. Tes hanches vont et viennent, nos gémissements se mêlent à ceux des autres passagers...

Et le plus drôle dans tout ça, c'est que je ne connais même pas leur nom.


T-Joy

Thursday, June 10, 2010

Blanche-Neige et les 7 turn-off

Mes détracteurs m'accusent d'être hautain. Je les remercie de cet euphémisme. Je verse toutefois dans une occasionnelle auto-dérision: vous en avez la part du lion, bande de chanceux(ses).

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J'ai rencontré 47 par une amie commune. Une dame comme on n'en fait plus.

Je parle de l'amie commune, évidemment.

47 me frappa tout d'abord comme étant normale. Côté conte de fée, elle avait tout de Boucle d'or: le plat de gruau tiède, la chaise pas trop haute ni trop basse, le lit ni trop dur ni trop mou. Rien qui justifie un prince charmant.

Ce qui est totalement logique puisque nous sommes ici beaucoup plus proche du matériel grivois de taverne que d'un récit pré-mâché de Disney avec les écureuils qui parlent et tout le tralala.

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La soirée elle-même fut plutôt normale. Alcools variés en quantité imposante, discussions de moins en moins recommandables, vous connaissez la recette.

Toujours est-il que c'est aux abords d'une ruelle avoisinante, en regardant deux adolescentes titubantes et naïves polir le souverain pontife d'un jeunot qui faisait pas 20 ans que 47 et moi, d'un commun accord, avons décidé de faire route vers mon humble tanière.

Dans l'heure qui suivit, Blanche Neige allait cumuler 7 turn-offs majeurs que je vous recommande fortement d'éviter lors de tout rencart où vous souhaitez être baisé(e) convenablement.

Primo la cuirette. Blanche-Neige sort du bar avec une cuirette. Très, très mauvais signe. Si vous ne voyez pas en quoi une cuirETTE est une aberration, rendez-vous à l'étage le plus haut du bâtiment dans lequel vous vous trouvez et faites moi le plaisir de vous jeter à travers la première fenêtre que vous voyez. Pas besoin de prendre la peine de l'ouvrir, on vous pardonnera dès qu'on verra votre cuirette.

Très vite s'installe le deuxième turn-off. On s'emmerde. Royalement. La marche, mais surtout la discussion, est pénible. Aucune solution miracle en vue, on sait tous les deux qu'il y aura probablement pas plus que 10 phrases d'échangées entre son entrée dans mon appartement et son départ (à tout jamais) le lendemain ou mieux encore, le soir-même.

10 minutes plus tard, troisième turn-off, celui-là majeur. Je la cite textuellement car ça en vaut la peine: "Sais-tu, au début de la soirée je t'aurais donné un 1/10 côté look mais finalement...".

Ok, FUCK la fin de la phrase.

Rien de ce que qui que ce soit peut dire à partir de ce moment précis ne peut racheter ce qui a été dit. Soyons clair et honnête: 47 aurait pas pu se faufiler dans mon lit sans une bonne quantité d'alcool dans mon organisme, et j'accepte totalement qu'elle ait pu penser la même chose à mon sujet.

Le dire est toutefois une garantie qu'elle allait d'un moment à l'autre passer du niveau "fiévreuse baise d'un soir vaguement crade" à "garbage-in garbage-out". Et les vidanges passent dans quelques heures.

Fast-forward. Durée: 30 minutes.

47 est dans mon lit et rechigne devant le terme "manger" en référence au cunnilingus: quatrième turn-off. Recommandation à l'audience: gardez vos correctifs grammaticaux pour vous-même, on s'en branle.

Après trois pichets, 5 jamieson et quatre turn-off majeurs, ma libido prend le bord. 47 me pousse sur le lit et me déclare, convaincue, qu'elle "va me montrer ce qu'elle sait faire". Une petite voix me dit que j'en ai déjà vu assez. Gentleman et vaguement curieux, je me tais. Elle procède donc à passer ses seins (ni trop mous ni trop durs, dois-je le répéter?) sur mon ventre et sur mon membre. Pour un gros... 3 secondes. Max. Cinquième turn-off: faire une manoeuvre boiteuse pour tenter de me remonter le moral et arrêter après 3 secondes de médiocrité incarnée.

Non-satisfaite de s'arrêter-là, Blanche Neige enfile un sixième turn-off, le superbe "Ça t'arrive-tu souvent?". Conflit intérieur apocalyptique: soit je m'en crisse ce qui me permet de dormir dans 2 minutes, soit je lui réponds - car ma répartie est toujours prête, elle - que dans des circonstances aussi moches, c'est plutôt de mise. J'opte pour la première option, elle hésite entre partir et rester: devant mon poli "À ta guise", elle décide de rester.

Septième et ultime turn-off: Ne pas piger la porte grande ouverte pour un départ avec dignité incluse.

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Le lendemain matin, après une très mauvaise baise, elle partit, une pomme à la main.
Son départ signalait le début du sommeil du juste.

Sa voiture, mal garée, avait percuté celle d'en bas de la côte où elle s'était stationnée.

Comme dans un bon conte de fée, il y avait eu catharsis et rétribution divine.

Z'inquiétez pas, je vais vivre heureux et j'aurai beaucoup d'enfants.

The End.


Trompe L'oeil

Wednesday, June 9, 2010

The King is alive


In my fantasies, Elvis is still alive. Men with big muscles and huge dicks fuck him in the ass while he is singing: “I’m all shook up”. That makes me so wet I can stick my whole hand in my pussy. When he cums, he says “Mm mm oh, oh, yeah, yeah!” I do the same when I squirt thinking about this. I guess my neighbours wonder what the fuck is my problem.

Texte par Eat it

Photo par L Boy

Thursday, June 3, 2010

Snooze


6h45 : Ta main sous mes boxers. (Snooze)
7h00 : Mon sexe dans ta bouche. (Snooze)
7h15 : 69. (Snooze)
7h30 : Deux doigts dans ton sexe. (Snooze)
7h45 : Ma langue sur ton clitoris. (Snooze)
8h00 : Un jet sur mon visage. (Snooze)
8h15 : Mon sperme sur tes seins. (Snooze)
8h30-9h00 : Câlins, douche, café, métro, course.

*

Au bureau

Le patron : « Encore en retard ce matin !? »
Moi : « Le cadran n’a pas sonné… Vraiment désolé. »

Le patron fronce les sourcils, l’air fâché. Je m’en fous : ce n’est pas moi le mal baisé dans cette histoire.

Texte par Eat it
Photo par L Boy